L'éditorial et les vœux de la Présidente de la SNDA
Pourquoi une forêt pour notre Dynamique ?
Parce que la forêt est belle et qu’il est injuste de la réserver à une petite partie de la population qui se distrait en chassant et qui fait ce faisant courir de graves dangers aux promeneurs et à leurs animaux familiers ; et ce, même en pleine période de confinement. Les accidents de chasse sont nombreux. Ils sont surtout insupportables. Tout récemment encore un jeune homme de 25 ans tué par un chasseur lors d’une battue au sanglier et une jument de 1 an et demi tuée dans son pré d’une balle dans la tête par un chasseur qui l’avait confondu avec un chevreuil…
Cette année a été difficile, tant pour nous humains que pour les animaux qui ont dû subir les conséquences de la maladie et une vague très importante d’abandons et de maltraitances aggravées par le confinement…
Les associations de protection animale ont souffert : pas d’adoption possible pendant plusieurs mois avec une recrudescence d’abandons, moins de dons… Les refuges sont pleins et voici l’hiver.
Tant de causes à défendre : les animaux maltraités et victimes d’actes barbares, et toujours, sauf à quelques exceptions près qu’il convient de saluer, des classements sans suite ou des condamnations trop légères et non dissuasives prononcées par les tribunaux…Comme si les violences portées aux animaux étaient de moindre importance, alors que toutes les études démontrent que les violences portées aux animaux sont très souvent la première étape vers les violences portées sur d’autres êtres humains, et notamment les femmes et les enfants.
Les actes de cruauté doivent être poursuivis et être sanctionnés comme la loi le permet. L’article 521-1 du Code pénal prévoit des sanctions de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, outre des mesures de confiscation et d’interdiction de détention d’un animal provisoires ou définitives.
Or, le plus souvent, quand les actes de cruauté et de mauvais traitements sont poursuivis et réprimés, les peines prononcées se limitent à une amende et quand l’interdiction de détenir des animaux est prononcée, il n’y a aucun moyen de contrôler le respect de cette condamnation puisqu’il n’existe pas de fichier.
Nous attendons toujours les résultats des enquêtes menées depuis plusieurs mois à la suite de la vague de mutilation d’équidés. Rien à ce jour…
C’est la raison pour laquelle une nouvelle rubrique va apparaître dans notre dynamique. Une rubrique judiciaire permettant de dresser un constat entre les condamnations prononcées au regard des faits reprochés.
Heureusement, nous pouvons compter sur le soutien de personnalités politiques comme Loïc Dombreval, Député des Alpes-Maritimes, et 155 députés qui ont déposé une proposition de loi pour lutter contre les maltraitances faites aux animaux de compagnie.
A cette occasion, plusieurs associations ont été entendues, dont la SNDA, pour exposer leur point de vue.
Et également le projet de référendum d’initiative partagée, lancé le 2 juillet 2020 sur l’initiative de plusieurs personnalités, dont le journaliste Hugo Clément et l’homme d’affaires Xavier Niel, pour notamment la sortie de l’élevage intensif et en cages, la fin de l’élevage pour la fourrure, l’interdiction de chasse cruelle comme la chasse à courre et la chasse à la glu, l’interdiction de l’expérimentation sur les animaux si une alternative est possible et l’interdiction de l’utilisation d’animaux sauvages dans les spectacles de cirques ou de parcs.
Une nouveauté également dans ce Dynamique, une rubrique vétérinaire pour vous donner quelques conseils.
En raison du confinement, le soutien apporté par la SNDA aux opérations de stérilisation par des étudiants vétérinaires Nantais (Vet’Oniris au Mexique et en Bulgarie) ou avec des étudiants vétérinaires de Toulouse (Baylène à Madagascar et au Paraguay) que nous avions pu mener précédemment n’a pu être renouvelé cette année.
La SNDA a maintenu toutefois son soutien financier à l’association LOLA YA BONOBO, qui recueille les bonobos orphelins sauvés du braconnage au Congo, le refuge animalier et de sauvegarde et de réintroduction en Équateur : le refuge Yakusinchi et l’association Guadeloupe Animaux Marie-Galante.
Et toujours bien sûr les aides à la stérilisation aux communes, mais également aux associations qui font un travail admirable sur le terrain.
La tâche est ardue, multiple, mais nécessaire.
Nous aurons encore des périodes difficiles, la pandémie n’est pas encore derrière nous, mais il existe de plus en plus de défenseurs des animaux ; ce qui est encourageant puisqu’il n’y a qu’avec la force des électeurs que nous pourrons faire bouger les lois et leur application quand elles existent.
Je vous souhaite, quoi qu’il en soit, de très belles fêtes de fin d’année.