Le 12 décembre 2020, la ville de Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines inaugurait une plaque en hommage aux animaux de guerre.
La plaque, où figurent les silhouettes d’un cheval, d’un chien et d’un pigeon, explique que « 14 millions d’animaux furent enrôlés durant la Première Guerre mondiale. 10 millions ont péri sur les champs de bataille. 120 000 animaux survivants furent décorés après le conflit pour faits de guerre. Durant la Seconde Guerre mondiale, 30 millions d’animaux ont été mobilisés sur les terrains d’opérations ».
La mairie rappelle, ainsi, que ces compagnons d’infortune des soldats rendirent des services inestimables.
Raymond Boissy dans « L’âne de guerre » écrit : « Il n’est pas besoin d’être diplômé de l’école de Guerre pour comprendre et admettre que sans les ânes, nos courageux soldats de Verdun auraient perdu la bataille par manque d’eau, de nourriture, de grenades, de cartouches, de mitrailleuses, de torpilles. On nous a toujours dit que pour sauver la France, il fallait tenir VERDUN à tout prix. Quel en a été le prix ? 400.00 morts et blessés français. Les ânes ? Personne n’a pris soin de les compter. Avec leur sang, ils ont tracé un chemin de Gloire que la Voie Sacrée ne pouvait, seule, atteindre. Il fallait que cela soit dit »
Pourtant notre pays rend bien peu justice à tous ces animaux de guerre. À Londres, le « Animal in War Memorial » a été inauguré en 2004.
Au dernier Conseil de Paris, l’Adjointe à la Mémoire , Laurence Patrice, expliquait que le projet d’un monument en mémoire des animaux de guerre, décidé fin 2018, progressait. En effet deux lieux ont été présélectionnés. La décision est en attente. Ensuite, l’étape suivante devrait être la conception du monument. Espérons cet hommage aux animaux de guerre verra le jour en 2021.