Chaque vie compte : retour sur la Journée Internationale des Droits des Animaux

Journée Internationale des Droits des Animaux - SNDA

Le 14 décembre 2024 a eu lieu un rassemblement engagé pour la défense des droits des animaux à l’occasion de la Journée internationale des droits des animaux (JIDA). Organisée par One Voice et PAZ, cette deuxième édition de la marche a réuni environ 400 militants déterminés à plaider pour la cause animale, dénoncer les pratiques d’exploitation et rappeler que chaque vie compte.

La marche a débuté à 14h devant le Jardin des Plantes, un lieu symbolique où les manifestants ont exigé la fermeture de la Ménagerie, un zoo public emblématique fondé en 1794. En effet, derrière ces grillages, des animaux sauvages exotiques sont détenus  dans des cages exiguës, contraints de vivre dans des conditions inadaptées. Parmi eux, une femelle orang-outan nommée Nénette vit enfermée depuis 1972, soit plus de 50 ans. Capturée à un jeune âge, elle a passé la majorité de sa vie derrière des barreaux, loin de son habitat naturel. Nénette et les animaux du zoo sont réduits à des objets d’exposition. Ils sont forcés de se donner en spectacle pour assouvir la curiosité humaine.

Les militants ont demandé la fermeture de cette ménagerie et appelé à une évolution des mentalités. Il est grand temps de réaliser que les animaux ne sont pas des objets et que l’humain peut se divertir autrement, sans infliger de souffrance à d’autres êtres vivants.

Tout au long du parcours, la marche s’est arrêtée devant plusieurs enseignes et marques pour sensibiliser le public. Devant une boutique de luxe, les militants ont dénoncé l’exploitation d’animaux sauvages captifs dans les publicités de la marque. Actuellement, un léopard et un aigle sont détenus et souffrent pour satisfaire le business de cette société. Ces animaux, emprisonnés et dressés pour des fins commerciales, symbolisent l’injustice d’un système qui sacrifie leur liberté au profit de campagnes marketing. Malgré les rires de certains clients, les manifestants ont exigé que cette enseigne mette un terme immédiat à l’utilisation d’animaux sauvages dans ses publicités.


Plus loin, devant une boutique de chaussures de luxe, les manifestants ont scandé que l’enseigne « a du sang, du sang sur les mains », dénonçant l’utilisation persistante de matières animales dans leurs produits. Ces arrêts ont permis d’attirer l’attention du public sur l’exploitation animale et sur la souffrance infligée aux animaux au nom du profit.

Un autre message fort de la marche concernait la demande de libération de Paul Watson, écologiste emblématique et fondateur de Sea Sheperd. Les manifestants ont scandé des slogans pour soutenir sa cause et rappeler l’importance de ses actions pour protéger les océans et leurs habitants. Depuis lors, les appels ont été entendus et Paul Watson a été libéré. C’est une victoire pour les défenseurs de la cause animale !

Cet événement a été l’occasion pour chacune des associations présentes d’annoncer ses objectifs pour l’année 2025. La SNDA, fidèle à son engagement pour la protection des animaux, a partagé deux objectifs phares pour l’année à venir, visant à renforcer la lutte contre l’exploitation animale et à promouvoir le respect des droits des animaux.

Ce fichier, consultable par les refuges, associations et éleveurs, permettrait de prévenir les récidives et d’assurer une meilleure traçabilité des interdictions. En centralisant ces informations, la SNDA souhaite offrir aux acteurs du monde animalier un outil de prévention, afin d’éviter que des individus interdits de détention d’animaux puissent encore les acquérir ou en posséder illégalement. Ce fichier serait un moyen concret de protéger les animaux en limitant les risques d’abus.

La vente d’animaux sur Internet représente un danger pour la protection des animaux. Les refuges sont parfois submergés par des animaux maltraités, vendus dans des conditions indignes et sans garantie quant à leur bien-être. La SNDA exigera une surveillance stricte de ces plateformes afin de supprimer toute annonce illégale. Ce combat est essentiel pour empêcher que des animaux ne soient réduits à de simples marchandises, exposées à des abus ou à des conditions de vie inacceptables.

Ces deux objectifs feront certainement avancer la cause animale. Le combat pour l’amélioration des conditions de vie des animaux ne cesse d’être au cœur des priorités de la SNDA, qui reste plus déterminée que jamais à défendre ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes.

La marche s’est conclue dans le square Boucicaut, où Paola, la plus jeune militante de la journée, âgée de seulement 11 ans, a prononcé un discours poignant. Elle a dénoncé la reprise de la chasse au loup en Europe et de la chasse à la baleine en Islande, afin de mettre en lumière les souffrances infligées aux animaux. Avec des mots simples mais percutants, elle a rappelé que les animaux sont des êtres sensibles, capables d’émotions et qu’il est de notre devoir de les protéger.

Une mobilisation pour l’avenir

La JIDA 2024 a prouvé une fois de plus que la défense des droits des animaux rassemble des voix de tous âges et horizons. Associations, collectifs et partis politiques étaient présents pour demander la fin de l’exploitation animale et rappeler que chaque vie compte. En rythmant la marche au son du groupe de Batucada « Badaûe », les militants ont fait de cette journée un symbole d’espoir et de lutte pour un avenir où la souffrance animale sera enfin abolie. 

« Le devoir le plus élevé de l’homme est de soustraire les animaux à la cruauté » écrivait Émile Zola. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons faire évoluer les mentalités et les lois, afin que les animaux puissent enfin vivre libres et en paix, loin des chaînes de l’exploitation humaine.

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Rédaction : Sehla KOUIDER, Rédactrice juriste


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