Depuis 2017, la journée mondiale pour la fin de la pêche nous interroge sur la souffrance des animaux aquatiques et le pillage des océans.

La souffrance des animaux aquatiques

Cette souffrance a longtemps été invisible. Les expressions faciales des poissons, des céphalopodes ou crustacés sont difficiles à décrypter pour les humains. Et à partir du moment où ils n’émettent aucun son, nous ne repérons pas cette souffrance.

Pourtant les études scientifiques sont claires, ces animaux ressentent la douleur et éprouvent l’angoisse. Mais ils restent les animaux les moins protégés des violences humaines.

Dans le cadre de la pêche, il n’existe aucune réglementation obligeant à prendre en compte leur sensibilité. Ils sont donc arrachés brutalement à leur milieu. La plupart meurent lentement d’asphyxie. Les autres sont mis à mort de manière plus ou moins rapide et indolore. Beaucoup sont écaillés et éviscérés encore vivants et conscients.

Les élevages ne respectent pas plus le bien-être animal et sont dévastateurs pour l’environnement. Le confinement des animaux dans des espaces surpeuplés provoque cannibalisme, maladies, usage excessif d’antibiotique, développement de parasites qui contaminent les espèces sauvages. Ces élevages présentent tous les défauts des élevages industriels. Ils imposent à ces animaux des conditions de vie contraires à leurs besoins biologiques, psychologiques et sociaux.

Le pillage des océans

On estime à mille milliards le nombre d’individus tués par la pêche, chaque année. C’est le massacre le plus massif et systématique pratiqué par l’homme. Il vide les océans de leurs populations et constitue une des pires atteintes à la biodiversité actuelle.

En janvier 2021, le parlement européen adoptait une résolution sur le thème « Plus de poissons dans les océans? ». Les mesures de la résolution visent à tenter d’enrayer le déclin des populations marines dévastées par la surexploitation.

Certains argumentent que la fin de la pêche n’est pas envisageable, car elle est indispensable à de nombreuses économies locales ou industrielles. Néanmoins, cette journée a le grand mérite de nous forcer à réfléchir à nos pratiques vis-vis du monde aquatique. L’étape suivante est de les modifier en profondeur en faisant disparaitre, à minima, les plus cruelles.