La Cour européenne de justice a statué contre la chasse à la glu. Cette méthode archaïque cruelle et non sélective est dénoncée de longue date par les associations. La LPO et One Voice ont saisi le Conseil d’État qui a choisi d’interroger la Cour européenne. Celle-ci répond : « Un État membre ne peut pas autoriser une méthode de capture d’oiseaux, comme la chasse à la glu, entraînant des prises accessoires dès lors qu’elles sont susceptibles de causer aux espèces concernées des dommages autres que négligeables

Une nouvelle victoire contre la chasse à la glu

En effet, déjà fin août, le président Emmanuel Macron avait annoncé la suspension de cette méthode de chasse. Les quotas avaient été ramenés à zéro. Cette décision avait déclenché la colère des chasseurs.

La décision de la CJUE vient renforcer la position des opposants à cette pratique. Pour mémoire, cette chasse consiste à piéger de petits passereaux avec de la colle. Elle est dénoncée, d’une part, parce qu’elle est cruelle : les oiseaux en se débattant se blessent souvent gravement et s’arrachent les plumes. Ils subissent un stress extrêmement violent. Une partie meurt d’épuisement. De plus, pour les libérer de la glu, les chasseurs utilisent de l’acétone ou du white spirit. Ces produits toxiques sont déversés sur les zones du corps engluées. Les oiseaux survivent rarement à un tel traitement. 

Enfin cette chasse n’est pas sélective. C’est sur ce dernier argument que s’appuie la ministre de de Transition écologique et solidaire, Barbara Pompili dans son tweet pour saluer la décision de la CJUE : « La France avait décidé de suspendre la chasse à la glu, considérée comme une pratique non sélective. La décision de la Cour de justice de l’Union européenne conforte cette mesure de protection de la biodiversité. »

La SNDA s’était engagée contre cette technique de chasse avec le Référendum pour les Animaux.  Cette décision permet d’espérer une interdiction définitive et prochaine de la chasse à glu.