La SNDA a participé à la conférence
« Mettre fin à la souffrance animale sur les routes européennes et au-delà »
Le 5 septembre 2018 au Parlement Européen à Bruxelles
Dans la continuité des récents scandales concernant le transport des animaux, dont le calvaire est dénoncé par les associations et les médias, la conférence « Mettre fin à la souffrance animale sur les routes européennes et au-delà » était présentée au Parlement Européen à Bruxelles, la SNDA était sur place.
Début septembre, le voyage en mer de 800 vaches et 260 brebis à destination du Liban a été prolongé à causes d’avaries techniques. Le millier d’animaux a ainsi vu son triste voyage et son calvaire se poursuivre plusieurs jours sous des températures élevées. La préfecture assure que les animaux sont nourris mais ne précise pas s’ils sont abreuvés.
En juillet dernier 57 vaches françaises enduraient le même sort, mais cette fois-ci sur la route en direction de la frontière Turque où elles sont restées bloquées pendant plus de 10 jours sous des températures infernales.
Ce qu’ont enduré ces animaux n’est pas exceptionnel puisque sont évalués à près de 170 000 000 (170 millions) les animaux qui voyagent sur les routes en Europe dans des conditions tout aussi déplorables. C’est du moins ce que dénonce la vidéo que nous avons visionnée dans le cadre de la conférence au Parlement Européen. Nous y voyons des animaux entassés les uns sur les autres, parfois sur plusieurs étages, dans des conditions d’hygiène déplorables puisque leur interminable voyage ne leur donne pas d’autre choix que de faire leurs besoins dans le camion. Ceux qui se trouvent aux extrémités des barrières du camion qui les retiennent prisonniers, tentent désespérément de récolter une utopique goutte d’eau à l’aide de langues qui se détachent rageusement de leurs bouches béantes et agonisantes.
Nos modes de consommation doivent être interrogés car il ne faut pas oublier que les transports d’animaux sur le territoire français peuvent être tout aussi longs et éprouvants.
La réglementation Européenne doit évoluer de manière à assurer des conditions de transport décentes en diminuant la durée voir en interdisant le transport d’animaux vivants. Les contrôles effectués doivent également être renforcés car jugés insuffisants au regard des seuls 5 vétérinaires déployés aux frontières de 28 Etats membres. L’abatage à la ferme pourrait également être une alternative intéressante.
Nous reviendrons sur cette conférence dans le prochain Dynamique (journal de la SNDA)