Mission internationale soutenue par La SNDA


Dans l’article précédent nous vous parlions de la “Mission Varna” en Bulgarie et des nombreuses missions humanitaires que La SNDA accompagnait hors de l’hexagone. Nous partons de nouveau avec Vet’Oniris, vers le Mexique cette fois, pour le projet “Mission Yucatan”.

APRÈS LA “MISSION VARNA” EN BULGARIE, EN ROUTE POUR LA “MISSION YUCATAN” AU MEXIQUE AVEC VET’ONIRIS SANS FRONTIÈRES !

Nous avons financé une partie de cette mission au cours de laquelle quatorze étudiants de l’école vétérinaire de Nantes, membres de l’association “Vet’Oniris Sans Frontières”, ont travaillé ensemble afin de mener une campagne de stérilisations.

Nous sommes fiers d’avoir contribué à ce projet, qui a notamment permis de réaliser 205 stérilisations de chiens et chats semi-domiciliés, 20 vaccinations de chiots et le déparasitage de 142 animaux.

Retour sur la mission “Yucatan” au Mexique.

Comme nous vous l’expliquions précédemment : de manière à financer leur mission, les étudiants ont procédé à une collecte de fonds par tous les moyens qui leurs étaient offerts : allant du crowdfunding au sponsoring, en passant par la vente de divers produits comme des crêpes et des chocolats. Ils sont ainsi parvenus à collecter la somme 10 376,83 €, en plus des dons matériels indispensables à la mise en oeuvre de leur action ! La somme a été collectée en vue de subvenir à la réalisation de plusieurs missions, et 5 929,61€ ont été attribués spécifiquement à la Mission Yucatan, au Mexique.

Huit étudiants de deuxième année sont partis dans la région de Cancun au Mexique, pour y réaliser une campagne de stérilisations.

Ils ont réalisé 205 stérilisations de chiens et chats semi-domiciliés, 20 vaccinations de chiots et le déparasitage de 142 animaux.

Sur une période de six jours, 63 animaux ont été stérilisés à la clinique Planned Pethood, située à Puerto Morelos, ville périphérique de Cancun. Cette clinique oeuvre toute l’année pour la sécurité et l’amélioration du bien-être animal en proposant des soins à prix coûtant pour les personnes démunies et les associations. Les animaux venaient du quartier “Invasion” à Puerto Morelos, campement où les sans-abris ont construit progressivement des petites maisons faites de parpaings et de taule. Des associations locales en contact avec les habitants conduisaient chaque jour les animaux à la clinique pour les faire stériliser gratuitement.

Deux jours de campagne de stérilisation massive ont suivi. Dans une école située dans la banlieue de Cancun, au total 142 animaux ont été stérilisés grâce à vos dons et aux nombreux bénévoles présents.

Accueillis par des passionnés à l’entrée de l’école, les propriétaires enregistraient leurs animaux avant de patienter dans la cour. Dans la première salle, deux de nos membres et deux techniciens vétérinaires s’occupaient des soins pré-opératoires : Anesthésie, pose de cathéters, intubation, rasage, vidange des vessies et scrubs. Les animaux étaient ensuite conduits dans la seconde salle où les six chirurgiens opéraient. Deux personnes s’occupaient ensuite de monitorer les animaux et de stériliser les instruments. Une fois stérilisés, les animaux étaient emmenés dans la salle de réveil. Accompagnés d’assistants vétérinaires, quatre autres personnes s’assuraient du réveil des chiens et chats. C’était l’occasion de retirer les tiques, d’appliquer des antiparasitaires, de couper les griffes et de nettoyer les oreilles, devant les propriétaires pour leur faire comprendre l’importance de ces gestes simples.

Nos étudiants ont été invités à prendre part à une autre campagne de stérilisations organisée par l’association Coco’s Animal Welfare, à Puerto Aventura au cours de laquelle ils ont été en mesure de vacciner une vingtaine de chiots. Y participer leur a permis de contribuer une fois encore à l’amélioration du bien-être animal mais aussi de voir le déroulement d’une autre campagne afin d’en tirer profit pour l’avenir.

Retour sur l’expérience des étudiants de “Vet’Oniris Sans Frontières” :

“Outre le fait que cette campagne a permis de stériliser un grand nombre d’animaux, elle a également été pour nous source de nombreux apprentissages.

Nous avons appris à effectuer des soins pré-opératoires élémentaires tels que le rasage, le scrub, l’intubation ou des injections diverses, mais également à assister les chirurgiens lors de leurs opérations, ou encore à effectuer des soins post-opératoires : surveillance cardio-respiratoire rapprochée, nettoyage minutieux des oreilles, utilisation de tire-tiques etc. Toutes ces tâches, qui ont dû être réalisées individuellement dans les conditions stressantes de la campagne, ont permis de développer notre autonomie et notre capacité à réagir vite dans des situations le nécessitant. Nous repartons donc du Mexique avec une expérience non-négligeable du terrain qui nous sera sans aucun doute très utile lors de nos prochains stages ainsi que pour notre future carrière !

De plus, le fait de partir à l’étranger nous a donné l’occasion de découvrir une façon efficace de pratiquer la médecine vétérinaire, autre que celle que l’on connaît en France. Cela nous aide à développer notre esprit critique quant aux différentes méthodes envisageables et nous prouve qu’il est possible de pratiquer la médecine vétérinaire avec moins des moyens. Encore une fois, cela nous sera utile par la suite : développer notre bon sens nous rendra plus confiants lors de certains cas atypiques nécessitant d’agir vite, avec peu de matériel disponible…”

Une expérience humaine et humanitaire.

“… Ajoutons un autre point extrêmement important que nous avons pu explorer lors de cette campagne : le contact humain avec les propriétaires.

L’étape post-opératoire fut l’occasion d’un échange direct avec eux à propos de leur animal, pour les rassurer mais aussi pour leur apprendre à réaliser des gestes d’entretien de base, comme retirer des tiques. Tour à tour, nous sommes allés voir chacun d’entre eux et leur avons d’abord montré comment réaliser ces actes qu’ils ont reproduit devant nous, en leur expliquant à quel point ces petits gestes étaient importants pour la santé et le bien-être de leurs animaux. Le retour a été très gratifiant, les propriétaires étant bien souvent ouverts, très intéressés et désireux d’apprendre car très attachés à leurs animaux. Malheureusement ces personnes n’ont souvent pas les moyens de les stériliser ou de les soigner au quotidien, leur salaire moyen étant de cent euros par mois. C’est grâce à ce genre de petites attentions que les propriétaires se sentent utiles et que leurs animaux gagnent en espérance de vie. Cette étape éducative, très enrichissante pour nous humainement, offrira aux animaux de la campagne le bénéfice d’un suivi régulier !

Durant ce voyage nous avons rencontré des vétérinaires locaux, étudiants ou confirmés, avec lesquels nous avons beaucoup échangé. Nous avons vécu à leur contact quotidiennement, adoptant ainsi leur mode de vie et nous imprégnant de leur culture. Découvrir une nouvelle culture est une expérience extrêmement enrichissante, et l’ouverture d’esprit qu’elle génère nous sera utile tant personnellement que professionnellement !”

La Mission Yucatan sera reconduite dès l’été 2019 et les années suivantes. Afin de mener à bien les missions futures, il est essentiel de porter un regard critique pour corriger les défauts de cette première session.

Grâce à cette expérience, nous avons désormais des données précises sur le coût notamment d’une telle campagne. Cela nous permettra de faire de meilleures estimations et de récolter la somme exacte nécessaire aux prochaines réalisations.

En attendant l’opération

Désormais, nous comptons cibler un quartier ou un village afin de stériliser tous les animaux semi-domiciliés et errants qui s’y trouvent et régler ainsi le problème sanitaire de surpopulation animale dans ces régions. Pour ce faire, nous perfectionnerons notre communication en amont.

Cette année, nous avons beaucoup privilégié la pédagogie aux dépens du nombre d’animaux stérilisés qui est pourtant l’objectif premier de notre mission. A l’avenir, nous intégrerons des étudiants en fin de cursus. Ils se chargeront des chirurgies, tandis que les moins expérimentés se focaliseront sur les soins pré-opératoires. Le gain de temps permettra de stériliser davantage d’animaux et d’atteindre notre objectif de 300 animaux en 2 semaines.

Conclusion

La réalisation de cette première mission fut un réel enrichissement pédagogique et humain pour nous. Les petits soucis rencontrés nous conduiront à améliorer la réalisation des missions à venir.

Merci beaucoup à vous qui avez permis la réalisation de ces beaux projets !

Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/MissionsInternationalesVOSF/